Samedi 23 Février à 10h00 sur l’exploitation du GAEC le Chenillet Compte-rendu :
23 FEVRIER 2013 : AGRI API – LE CHENILLET ARENTHON
Je me suis fait des amies des copains, c’est beau la vie à la ferme. Stop !
L’anthropomorphisme laisse le à DISNEY et le « tout va bien » aux Bisounours.
Si notre monde professionnel est fait de plus en plus de règles, de normes de contraintes administratives et réglementaires, celui de l’agriculture en est un concentré.
Deux grands domaines régissent l’agriculture ; la réglementation et l’économie ; la production s’adapte.
Ce samedi 23 Février sur l’exploitation du GAEC le CHENILLET, domaine de Stephane et Olivier nous avons de visu touché du bout d’un doigt la réalité.
Les contraintes d’exploitation, de production, de commercialisation et la réglementation européenne sont un préalable à la culture et l’élevage. L’utilisation des produits phytosanitaires (à des coûts de plus en plus élevés) est un travail de dentelière : quand, où, dans quel délai, pas ensemble ce qui nous ramène aux règles : procédures et prix.
Un fil rouge à la production, la TRACABILITE domaine des contrôleurs, les OS.
Pour faire tenir tout ceci : les finances. Derrière chaque norme, chaque obligation il y a des achats, du gasoil et du temps. Notre région est trop belle. Et c’est aussi une contrainte au niveau du foncier.
Par exemple, une chance pour notre agriculture, l’AOC Reblochon. Pour en bénéficier, nos hôtes doivent répondre justifier d’une surface minimale, de deux races spécifiques (Tarine, Abondance et Montbéliarde), du fourrage local, d’une composition normée du lait produit et tout ce que j’oublie moi petit apiculteur. A ceci s’ajoute la traçabilité, quelle vache, quand, combien de litres, état sanitaire du matériel, quel matériel date et heure, nom prénom des parents date de naissance….Bref je ne produirai pas de reblochon.
Un fois toutes ces conditions remplies il faut produire et nourrir. Or la meilleure herbe est jeune donc pas encore fleurie. Faut-il attendre qu’elle soit de mauvaise qualité pour l’élevage pour diminuer la production, la qualité du lait mais favoriser les abeilles ? Cet exemple montre la complexité des relations lorsqu’il faut pour satisfaire tout le monde.
Il n’y a que des victimes dans cette affaire. Aux agriculteurs de proposer des zones les plus favorables aux abeilles et aux apiculteurs d’assurer une gestion de plus en plus complexe de son rucher.
Mais faire un pas vers les apiculteurs en les informant des zones « à abeilles », en laissant fleurir quelques prairies au bon moment, n’est-ce pas un réel investissement pour le bien de tous.
Cette vivifiante visite s’est terminée et ce peut pas être autrement autour d’une dégustation dans l’étable sous l’œil des tarines et des ….
Je remercie nos hôtes, CHENAL Stephane et MILLET Olivier (respectivement le ministre des affaires étrangères et de l’intérieur).
L’organisateur, l’AFA représenté par CHESNEY Christelle, animatrice de l’ AFA, Amandine COLLOMB et le président, BESSON Yves.
Sans oublier ceux qui ont bravé le froid pour nous accueillir DELUERMOZ Henry, ENCRENAZ Charles, BOUVARD Arnaud, GIROUDET Fabrice, BRANTUS Alexandre, PIOUTAZ Roland et le Dauphiné représenté par Joëlle.
La saison apicole va bientôt démarrer, nos nouveaux de plus en plus nombreux, auront besoin d’emplacements merci de vos propositions.
Pour nos amis agris qui souhaitent voir des ruches de près, c’est bientôt le moment de la visite de printemps. Envoyez nous le nom des volontaires et nous nous chargeons de l’organisation, probablement en petit groupes et à plusieurs dates. Le planning reste à la discrétion de la météo et des abeilles ; ça peut aller très vite !
Jacques Pavia
Un commentaire de Marius MOLLIER apiculteur, membre de l’Abeille du Salève : Pour mon compte personnel, j’apprécie ce rapprochement avec les agriculteurs, car ils peuvent beaucoup pour la sa
uvegarde des abeilles, e
n plus ils semblent intéressés.
Un autre d’Emmanuelle BEVILACQUA nouvelle apicultrice, membre de l’Abeille du Salève : La rencontre avec les agriculteurs s’est terminée à 13h autour de beaux plats de charcuterie et fromages locaux, délicieux. C’était très intéressant, j’ai beaucoup apprécié de faire de nouvelles connaissances, toujours enrichissantes.